Dans l'attente de ce rendez-vous, la journée d'hier avait le parfum d'une veillée d'armes. Dans l'air flottait la préparation du départ de la Place Beauvau. Une séance d'adieu à la police serait prévue le lundi 26 mars, dans la cour d'honneur du ministère. Une veillée d'armes qui a été l'occasion pour Nicolas Sarkozy, hier soir, lors d'une réunion à Villebon-sur-Yvette (Essonne), de sonner la charge contre ses adversaires. Le candidat UMP s'est trouvé un nouvel épouvantail : la VIe République.
Auparavant, Nicolas Sarkozy avait sonné la mobilisation générale de l'UMP, lors d'une réunion, lundi soir, à la Mutualité, des cadres de l'UMP. Une nouvelle séquence de la campagne s'est ouverte, leur a-t-il dit : « Douze candidats sont en lice pour le premier tour, mon temps de parole à la télévision est désormais compté. » Et les mille responsables des fédérations qui avaient fait le déplacement se sont entendu dire : « Si vous ne faites rien maintenant, je me demande quand vous ferez quelque chose ! » Ce que Nicolas Sarkozy a redit hier devant les 170 parlementaires invités au QG de la rue d'Enghien.
Car cela fait une dizaine de jours que Nicolas Sarkozy considère que la « force militante de l'UMP n'est pas complètement déployée », explique Claude Guéant, son directeur de campagne. La campagne officielle est toute trouvée pour remettre l'UMP au coeur du dispositif. Un « calendrier de mobilisation » a été distribué lundi à la Mutualité.
Plusieurs opérations ciblées, intitulées « 48 heures », sont prévues. Elles vont de la diffusion du programme du candidat, « Mon projet pour la France » à des collages d'affiches. Une dernière mobilisation, baptisée « 72 heures », est calée pour les trois derniers jours avant le premier tour.