Etrangement, l’insécurité, la fiscalité ou l’environnement sont les moins souvent cités
faveur des différents candidats de gauche (39%).
Le principal candidat de droite connaît lui aussi un certain affaiblissement (-2 points), même s’il demeure à un haut niveau (33%).
Cette involution de Nicolas Sarkozy a pour pendant une progression de François Bayrou (15%, + 1 point) et un frémissement des intentions de vote en faveur de Philippe de Villiers (3%, +1 point), tandis que Jean-Marie Le Pen reste stable (10%).
Ces mouvements de premier tour ne remettent donc pas en cause l’équilibre entre la gauche et la droite au second tour, ce qui se traduit par une avance pratiquement maintenue du candidat de l’UMP (52% contre 48%), qui pâtit cependant de moindres reports de voix en sa faveur des électeurs du Front National (un sur deux voterait pour lui, au lieu de deux sur trois lors de précédentes enquêtes).
L’élément nouveau est plutôt la plus grande faveur rencontrée par la toujours très hypothétique présence de François Bayrou au second tour : face à Nicolas Sarkozy, il obtiendrait 54% des suffrages, grâce notamment au renfort des trois quarts des électeurs de Ségolène Royal du premier tour, et 52% face à la candidate socialiste, recueillant les intentions de vote de sept électeurs de Nicolas Sarkozy sur dix.
Il apparaît ainsi que le candidat centriste, s’il consolide réellement aujourd’hui les intentions de vote en sa faveur au premier tour, bénéficie principalement au second d’apparaître comme un « candidat du moindre mal » alternativement face à Nicolas Sarkozy ou bien à Ségolène Royal.
Il est à noter que la compétition électorale se déroule toujours sur fond de préoccupations des citoyens orientées principalement vers les enjeux économiques et sociaux.
Si l’attention portée aux thèmes de la pauvreté (26%, - 4 points) et du chômage (23%, - 5 points) décline par rapport à la fin décembre, le pouvoir d’achat (25% du total des citations, + 2 points) ainsi que l’assurance maladie, les retraites et la croissance économique se voient
créditées par les électeurs d’un poids renforcé dans leur vote futur.
A l’inverse l’insécurité, la fiscalité ou l’environnement sont moins souvent cités.
En d’autres termes, deux mois avant l’échéance, les préoccupations des électeurs paraissent davantage propices aux candidatures issues des partis de gouvernement qu’à celles davantage focalisées sur des problèmes spécifiques, vécus intensément par des catégories restreintes de la population.
Sondage réalisé par l’Institut BVA auprès d'un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
951 personnes ont été interrogées par téléphone du 19 au 20 février 2007.