Des clips de trois formats, entre 1 et 5 minutes et demie
• Jean-Marie Le Pen, qui a voulu des films "sans fanfreluches", s'exprime en studio, face caméra. Priorité au discours: "on nous donne du temps d'antenne, il faut en profiter pour faire des voix", indique-t-on au « Bateau ».
• Chez Ségolène Royal (PS), on se plaît à souligner que l'on n'a recruté ni "réalisateur particulier", ni "boîte de communication". Bref, "pas d'effet spectaculaire", souligne le porte-parole Julien Dray, préférant qualifier l’exercice de " moment de vérité et de sincérité" au cours duquel l’on verra donc "essentiellement" la candidate. Toutefois, un peu de "souplesse" et des inserts documentaires ne sont, selon les membres de son équipe, exclus.
• Les spots de l’UMP feront une large place à Nicolas Sarkozy "sur le terrain", filmé au cours des six derniers mois par CBTV, la société de production de Christian Blachas qui avait notamment réalisé les clips de Jacques Chirac en 1995 et 2002. M. Sarkozy, "face caméra et sans prompteur", présentera son projet aux Français "les yeux dans les yeux", devant son affiche de campagne et son slogan "Ensemble tout devient possible".
• Du côté du MPF, on a choisi la forme classique pour Philippe de Villiers car on ne croit guère à l'efficacité de ce genre de spots.
• Frédéric Nihous, qui avoue qu'il n'aura "pas le César" confie volontiers que "les clips de la campagne officielle: c'est la pire chose que j'ai eu à faire dans cette campagne!". En effet, le candidat CPNT (Chasse Pêche Nature Traditions), "candidat de la ruralité", a tourné en studio et dans la campagne des Yvelines.
• Réalisés dans sa région de Besançon, les clips de Dominique Voynet (Verts), montreront la sénatrice interpellée par des citoyens sur de grands sujets à l’instar des " dangers des bouleversements climatiques" en guise de générique.
• En revanche, il y a volontairement parti pris de simplicité et d'économie chez Lutte ouvrière où "il y a un seul intervenant, c'est Arlette Laguiller" précise-t-on sans donner davantage de détails.
• "Fond rouge" pour les interventions face à la caméra pour la communiste Marie-George Buffet. Elle a voulu que ses films donnent la parole à "la gauche populaire et citoyenne", mettant en lumière ici un sans-papiers, là un syndicaliste... Il n’y aura, outre cette ligne classique, que quelques notes de musique pour conclure, "à la fois guitare et classique".
• Au Parti des travailleurs, le candidat soutenu par le PT Gérard Schivardi se bornera à se montrer qui avec des élus, qui avec des syndicalistes, le tout agrémenté de prises de vues de meetings et de scènes de rues.
• Les films d' Olivier Besancenot, agrémentés d'un jingle "mi-rap, mi-reggae", le donnent à voir "en dialogue" avec des citoyens : ouvriers d'une entreprise délocalisée, jeunes d'un quartier du nord de Paris ...
• Enfin, José Bové a créé la surprise en se faisant épauler par son ami, l'animateur-réalisateur Karl Zéro. Ce dernier l'interviewe d’ailleurs d'un "ton assez direct". Le reste en revanche prend la forme d'un classique "journal de campagne", des traditionnelles banlieues jusqu’au Larzac.
Et c’est après tirage au sort que l'altermondialiste a ouvert le bal lundi matin.