"Qui peut être contre refonder un grand parti de la gauche?", s'est demandé Dominique Strauss-Kahn sur un ton ironique.
"D'abord c'est un aveu, ça veut dire qu'on n'est plus un grand parti de la gauche, il faut quand même en rechercher les responsabilités", a-t-il expliqué, ajoutant: "Surtout, il y a toujours cette tendance de fuir dans les manoeuvres institutionnelles".
"C'est pas ça le problèmes, le problème c'est que la gauche au premier tour a fait le score le plus faible qu'elle ait connue depuis des décennies. Ce n'est pas parce qu'on change de parti, le nom, ça ne change rien tout ça, c'est les idées qui sont en cause, c'est le fait que nous n'avons pas attiré les Français", a ajouté Dominique Strauss-Kahn.
Selon l'ancien prétendant à l'investiture présidentielle du PS, adepte d'un "socialisme du réel", "on ne résout pas ces problèmes-là par des institutions".
François Hollande a souhaité dimanche soir que des assises soient organisées après les élections législatives de juin pour refonder un grand parti de la gauche.
"Qu'est-ce qu'il faut comme nouvelle stratégie ? Un grand parti socialiste qui couvre tout l'espace qui va de la gauche - sans aller jusqu'à l'extrême gauche, car l'extrême gauche a son identité - jusqu'au centre gauche, au centre", avait déclaré le premier secrétaire du PS dans l'émission France Europe Express sur France 3 et France Info.