"Cette question ne se posera pas. Je suis un homme de gauche et l’union nationale, telle que la propose François Bayrou, ferait avant tout l’affaire des extrêmes", affirme l'ancien ministre socialiste dans un entretien au Monde daté de samedi. Il ajoute que "la France a besoin d’une majorité de gauche".
Dominique Strauss-Kahn épingle "le flou du projet" de François Bayrou, mais il reconnaît à cet "homme de droite" d'avoir "donné des signes de rupture par rapport à Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy".
A plusieurs reprises, François Bayrou, candidat UDF à la présidentielle, a indiqué qu'il pourrait choisir un Premier ministre de gauche s'il accédait à l'Elysée, exprimant notamment son estime pour DSK.
Pour autant, selon le député socialiste du Val d'Oise, "ces signes de rupture" n'en font pas "une solution pour la France".
"Cela fera une belle majorité pour battre Sarkozy et pour changer la France", a-t-il dit.
"La ligne de François Bayrou n'est pas une solution, c'est une illusion. Sa progression dans les sondages est la manifestation la plus repérable de l'exaspération des Français devant l'absence de vrais débats sur leurs vrais problèmes", a aussi analysé l'ancien challenger de Ségolène Royal dans la primaire socialiste.
Il faut "montrer que la gauche que Ségolène Royal veut incarner, et moi aussi, offre un nouveau visage.
J'ai plaidé pour une gauche sociale-démocrate.
Je pense toujours que la solution est là", a-t-il dit.