Le ministre délégué à l'Enseignement supérieur et élu de Vannes, François Goulard, avait annoncé jeudi après-midi que le cabinet du Premier ministre avait été "saisi" de ce dossier sensible. Un peu plus tard dans la journée, Matignon avait annoncé que le Premier ministre avait saisi le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy à ce sujet "pour trouver la meilleure solution en concertation avec les élus locaux et compte tenu de la nécessité de préserver l'ordre public".
La préfète du Morbihan de son côté a autorisé dès jeudi après-midi les raveurs à affluer sur l'aérodrome de Vannes. "J'ai autorisé les teknivaliers à entrer" sur le site de l'aérodrome, a annoncé la préfète, Elisabeth Allaire.
La polémique autour du choix du site, dans une zone rurale résidentielle à 8 km au nord de Vannes, a rebondi mercredi avec la décision du juge des référés du tribunal administratif de Rennes de suspendre l'arrêté préfectoral de réquisition du site.
Les élus locaux et les riverains, très hostiles à la rave, ont alors crié victoire, mais la préfecture a exclu de changer de terrain. "Je considère que les troubles pour la population morbihanaise auraient été sans commune mesure" si les teknivaliers n'avaient pas été autorisés à entrer, a expliqué la préfète.
"Je ne considère pas que j'agis dans l'illégalité puisque nous avons fait appel" de la décision de mercredi, a-t-elle ajouté.
En attendant le début de la rave-party prévu vendredi après-midi, des centaines de gendarmes et techniciens s'affairaient toujours jeudi autour des pistes désertées par les avions, dans le ronronnement des groupes électrogènes.