Nicolas Sarkozy, « après un quart de siècle d'une France à la dérive, offre le meilleur espoir de réforme » parmi les candidats à la présidentielle, estime The Economist.
« Faute de mieux », l'hebdomadaire britannique se prononce ainsi pour le candidat de l'UMP qu'il juge comme étant plus « un pragmatiste brutal » qu'un « libéral convaincu ». « Il est commun de dire que la France avance grâce à une révolution de temps à autre mais rarement, voire jamais, par des réformes.
Nicolas Sarkozy offre au moins l'occasion de faire mentir cet aphorisme. [...] C'est une chance pour la France », tranche The Economist.
L'hebdomadaire trouve néanmoins des qualités à Ségolène Royal, notamment « une volonté de briser des tabous socialistes en louant Tony Blair » et en critiquant les 35 heures imposées. « Malheureusement son programme est flou [...]. Et dans le domaine économique, elle défend fermement toutes les vieilles sornettes de la vieille gauche: l'intervention de l'Etat, de rigides lois de protection du travail et des impôts élevés ».
« Face à celà, le centriste François Bayrou, est plus engageant », poursuit The Economist. « Sa promesse de limiter la dette publique est plus crédible que celle de Ségolène Royal, et même celle de Nicolas Sarkozy. Mais il n'a pas réussi à promouvoir une position de libre-échange [...] et il n'est pas évident [de savoir] comment il formerait un gouvernement ».