Extrait d’une interview accordée à l’Agence France Presse
R: "Il m'a dit: « M. Thuram, il va falloir qu'on mette des télécaméras dans les banlieues ». Je lui ai répondu: « Attendez M. Sarkozy, vous ne croyez quand même pas que les plus grands bandits sont en banlieue? Ils sont peut-être à Neuilly ». Avec ce qu'il m'a répondu, j'ai compris qu'il avait une lecture très dangereuse des choses. C'est ce qui m'a marqué le plus depuis un an, et je ne l'oublierai jamais. Je le dirai peut-être un jour publiquement. Le dire maintenant serait mettre de l'huile sur le feu. Mais quelqu'un qui aspire à diriger le pays ne peut pas avoir cette lecture-là des choses, ne peut pas me dire ce qu'il m'a dit!"
Q: Sa réponse serait sortie du cadre républicain?
R: "On peut dire ça. Depuis un an, c'est ce qui me choque le plus. J'ai parlé de Neuilly (fief électoral de Nicolas Sarkozy, ndlr), mais c'était un exemple symbolique. Il s'est senti blessé. Et donc il m'a dit ce « truc », et je me suis dit: « C'est pas possible! »"
Cela participe d'un lynchage médiaticopolitique si c'est faux et cela fait froid dans le dos si c'est vrai ...