Mais, a-t-il prévenu, "reconquérir le pouvoir que nous avons perdu (...) ne sera pas chose facile (...) Malgré l'échec de la droite en politique, rien n'est automatique".
L'ancien Premier ministre commencé par un propos liminaire de 40 minutes sur les rapports entre la gauche et le pouvoir, un obstacle qu'il a franchi notes à la main, plutôt détendu mais sur un ton très docte.
Après une heure de questions-réponses dont plusieurs sur le 21 avril, le chef de la gauche plurielle s'est lancé. "Tout ça s'est décidé très vite dans ma pensée", a-t-il raconté.
"Je ne vous ai pas abandonnés", a-t-il plaidé, la voix de moins en moins assurée. "J'ai pensé que si je prenais sur moi finalement, symboliquement, physiquement et tristement le choc de cette défaite alors peut-être, contrairement à ce que j'entends certains dire, vos chances en étaient augmentées pour la bataille législative (qui suivait) et non pas affaiblies".
Lionel Jospin a reconnu qu'il y avait eu au cours de cette campagne "un certain nombre d'erreurs de (sa) part indiscutablement", notamment de dire que son projet présidentiel n'était "pas socialiste".
Pendant les 45 minutes précédentes, il s'était attaché à défendre son action à la tête du gouvernement, suggérant même "à ceux qui veulent assurer la suite du pouvoir" de s'en servir comme d'un socle.
Au final, Lionel Jospin aura peu parlé de 2007.