La perception des sympathisants socialistes n’est pas moins nette : 66% contre 28% lui donnent tort, alors même que ceux-ci sont assez bien répartis entre pro et anti Ségolène. D’ailleurs ses électeurs du second tour de l’élection présidentielle lui demandent eux aussi très massivement de reconnaître sa défaite (70% contre 24%).
Cette perception, qui confirme une autre étude publiée ce matin dans le Figaro (et qui montre que les Français veulent que l’on accepte le résultat tel qu’il est) est partagée à plus de 60% par toutes les catégories de population.
Si elle était aussi celle des adhérents socialistes (ce que nous ne pouvons pas savoir à travers ce sondage), déjà appelés trois fois aux urnes en l’espace d’une semaine, accepter l’idée d’un nouveau vote serait presque tactiquement habile pour le camp de Martine Aubry. Surtout si la commission de demain mardi valide sa nomination. Elle bénéficierait ainsi d’une forme de double victoire et de double légitimité qui lui permettrait de ne pas avoir à partager un peu du pouvoir avec son adversaire. Mais ce pari est sans doute très/trop risqué pour que la Maire de Lille ne le prenne.