La possibilité donnée aux universités de sélectionner les étudiants dès l'entrée en master (bac+4) a disparu du texte
"J'ai présenté un texte d'équilibre parce que cette réforme est urgente et nécessitait une adhésion plus large de l'ensemble de la communauté universitaire", a-t-elle commenté.
Trois points qui faisaient la quasi-unanimité contre eux des étudiants, personnels, enseignants-chercheurs et présidents d'université ont été corrigés dans la nouvelle version.
Ensuite, les conseils d'administration pourront comporter entre 20 et 30 membres (20 dans la première version).
"Le texte était inacceptable il y a une semaine parce qu'il dénaturait le modèle universitaire français: aujourd'hui, avec les amendements, nous sauvons l'essentiel", a estimé Bruno Julliard, président de l'Unef après deux heures de table-ronde avec la ministre.
Le leader étudiant s'est en revanche demandé s'il n'eût pas été possible de "s'économiser le psychodrame des cinq derniers jours" en référence aux huit heures de débats vendredi en conseil national de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (Cneser), où la ministre n'avait pas accédé aux demandes des organisations sur les trois points, puis aux rencontres lundi et mardi avec Nicolas Sarkozy immédiatement suivies d'une correction du texte.
"Nous aurions pu éviter cinq jours de discussions si Valérie Pécresse avait eu les marges de manœuvres nécessaires sur ce texte", a ajouté Bruno Julliard.
La crainte des enseignants-chercheurs et personnels non-enseignants reste en revanche entière sur la question des pouvoirs accrus des présidents d'université et surtout de la possibilité pour eux de recruter des personnels contractuels - c'est-à-dire hors fonction publique.
Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, il persiste et signe en assurant que "le texte continue à ne pas nous satisfaire".
Et Patrick Gonthier, secrétaire général de l'Unsa-Education déplore, quant à lui, une "fragilisation de la fonction publique et un droit de veto qui donne des pouvoirs exorbitants aux présidents".
« Gros temps » dans le supérieur à la rentrée ? Peut-être …