Un avertissement sans frais ?
Après avoir pris nettement ses distances ces dernières semaines avec M. Sarkozy sur des sujets comme l'éducation, la protection sociale et la politique étrangère de la France, M. de Villepin a profité de l'occasion pour faire entendre sa petite musique sur la politique à suivre face à la mondialisation.
"Les Français n'ont pas besoin d'une thérapie de choc pour réussir dans la mondialisation", mais de "continuité dans les efforts que nous leur demandons", a-t-il martelé, dans une petite phrase visant clairement le chantre de la "rupture", Nicolas Sarkozy.
Le chef du gouvernement s'est lui posé en défenseur du "modèle" français et a multiplié les propositions visant à permettre à la France de "rester un grand pays industriel".
C'est ce que j'ai appelé la croissance sociale", a-t-il dit, en jugeant possible de "concilier ouverture au monde et ambition sociale".
Evoquant une croissance annuelle de 3% et un taux de chômage ramené à 5% à l'horizon 2012, il a lancé: "voilà la direction que doit prendre notre pays pour les cinq prochaines années".
Dans la matinée, l'ancien Premier ministre Alain Juppé avait lui invité l'UMP à ne pas "s'auto-flageller sur le bilan des dernières années", une allusion au thème de la rupture.
Selon lui, le projet UMP propose "des innovations intéressantes", mais se situe "en même temps dans beaucoup de domaines dans la continuité, continuité en matière de politique institutionnelle, de politique de défense, de politique européenne, de politique étrangère".