déposé hier soir une contribution thématique proposant la mise en place d’un scrutin binominal majoritaire à deux tours pour les prochaines élections cantonales.
Elle est cosignée par un grand nombre de Présidents de Conseils généraux dont Claudy Lebreton, Président de l’ADF et du Conseil général des Côtes d’Armor, Yves Krattinger, Sénateur et Président du Conseil général de Haute-Saône, ainsi que par des militants de la parité, dont la sénatrice du Puy-de-Dôme Michèle André.
Pour Vincent Eblé, « la suppression du conseiller territorial - qui symbolisait une vision simpliste et erronée de la France des territoires - étant désormais actée par la victoire de François Hollande, il est désormais de notre devoir, en tant qu’élus, de repenser un nouveau mode de scrutin afin de donner plus de légitimité et de cohérence territoriale à la représentation politique dans nos départements. Cette volonté de réforme a d’ailleurs été confirmée par le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, lors de son discours de politique générale.»
Après un bref récapitulatif des défauts du scrutin actuel (inégalités démographiques entre cantons, déséquilibre permanent dans la représentation hommes/femmes, manque patent
de renouvellement…), les signataires de cette contribution proposent d'instituer un scrutin binominal homme-femme, dans des cantons redéfinis pour l’occasion, dès les prochaines
élections cantonales.
Son principe : dans chaque canton, chaque formation politique devra présenter deux candidats de sexe différent. Ainsi, contrairement au système actuel où le suppléant n’est
appelé à siéger que pour remplacer définitivement le ou la conseiller(e) général(e) titulaire en cas de décès ou de démission, ce nouveau mode de scrutin ferait ainsi siéger les deux membres titulaires en permanence au sein de l’Assemblée départementale.
Pour les signataires, ce système présente de nombreux avantages. Tout en préservant l’indispensable lien élu-territoire grâce à son caractère nominal, il garantirait une parité
parfaite, dès le premier scrutin, entre les hommes et les femmes, mettant ainsi fin à une profonde injustice (encore aujourd’hui, les femmes ne représentent que 13% des assemblées départementales). Enfin, il permettrait également de revenir sur les disparités démographiques, via un nécessaire redécoupage des cantons, puisque leur nombre serait
dès lors divisé par deux.