« Je veux prouver que pour la France nationale il n'y a pas de zones de non droit » …
Le leader frontiste est reparti après environ 45 minutes sur place, après avoir dénoncé le mot "beur" qui "rejette l'assimilation" et estimé que les habitants de ces quartiers étaient "les branches de l'arbre France" et des "Français à part entière".
Il a justifié le thème central du Front national, la "préférence nationale", nécessaire pour ne pas "laisser de manière anarchique pourrir les situations les plus délicates".
Dans une indescriptible cohue de journalistes français et étrangers, qui contrastait avec la relative indifférence des badauds, le candidat FN s'est offert le luxe de s'adresser directement aux habitants de cette cité déshéritée, à l'endroit même où son rival UMP les avait choqués en employant le terme de "racaille" en 2005.
« Si certains veulent vous karchériser pour vous exclure » …
Bref, cette visite avait pourtant tout d'une provocation à l'intention de Nicolas Sarkozy, qui avait renoncé jeudi à une visite d'un quartier populaire de la Croix-Rousse, à Lyon, où une manifestation hostile à sa venue l'attendait.
« Je ne me définis pas par rapport à Nicolas Sarkozy », a d'abord affirmé aux médias le leader du Front national, qu'un sondage donnait vendredi en hausse à 16%.
Au cours de sa brève allocution, le chef du FN a promis de "donner un espoir réel" aux habitants de la cité du Val d'Argent.
Ne laissant jamais indifférent, M. Le Pen aura réussi à se faire haïr davantage par certains mais aura aussi convaincu d’autres de voter pour lui …