Pour la quatrième fois en trois semaines, hier, le ministre s'attaque à la série ES (économique et social) mais aussi à l'élitisme du bac S (scientifique). Trop peu de bacheliers ES vont en classe prépa, considère-t-il. « De même dans les sciences humaines et dans certains grands amphis de droit ou de langue, on voit des taux d'échec qui ne sont pas négligeables », assure le ministre
En réalité, Xavier Darcos souhaite casser la hiérarchie des filières qui veut aujourd'hui que S soit considérée comme la voie royale et s'inquiète que la série littéraire soit désertée et que S ait pour principale fonction
« de sélectionner des élites tant scientifiques que littéraires ».
Il souhaite que plus d'élèves s'orientent vers L, et que ceux qui choisissent S veuillent vraiment faire une carrière scientifique.
En revanche, pour Roland Hubert, secrétaire général du Snes-FSU (majoritaire), "il y a autour de la série S un ensemble de choses qui se disent et qui relèvent du fantasme". Elle reste la série la plus choisie parce que "c'est la série la plus générale de toute, en tout cas plus que la série L", explique-t-il, rappelant que son syndicat réclame "depuis des années" une réflexion sur cette filière, qui perd des élèves et souffre d'une mauvaise image.