En France comme en Italie, tous les médias et les supporteurs s'interrogent depuis dimanche soir pour savoir ce qu'a dit Marco Materazzi au meneur de jeu français avant que celui-ci ne lui assène un violent coup de tête en pleine poitrine, sanctionné par un carton rouge au cours de la prolongation.
Un député italien du centre-gauche, Riccardo Villari, a demandé à la ministre des Sports Giovanna Melandri d'exiger la vérité de la part du défenseur italien, après que des rumeurs aient évoqué le terme de "terroriste" pour expliquer que Zidane ait réagi si violemment.
"Ce n'est pas seulement une question de fair-play sur la pelouse. Dans un moment aussi délicat et dramatique sur la scène mondiale, apostropher un joueur d'origine algérienne comme un terroriste, avec une attention médiatique gigantesque, serait un geste qui risque seulement d'enflammer inutilement les âmes et créer des tensions", a affirmé dans un communiqué Riccardo Villari.
Mais le défenseur italien dément en bloc. Lundi, dès son arrivée à Rome, il s'est exclamé devant les journalistes présents : "Ce n'est absolument pas vrai. Je ne l'ai pas traité de terroriste. Je ne sais même pas ce que cela veut dire. Ce qui s'est passé, tout le monde l'a vu en direct à la télévision".