« Chacun doit défendre ses opinions avec conviction mais on n'est pas en guerre civile »

"Nous avons besoin d'un choix clair dans cette élection, que les Français nous donnent un vrai mandat pour faire ce qu'on s'est engagé à faire", a affirmé M. Fillon à la presse en marge d'une réunion publique qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes dans cette ville de la banlieue lilloise, qui a voté à plus de 47% pour M. Sarkozy au premier tour de la présidentielle.
Interrogé sur l'avance dont jouit le candidat UMP dans les sondages, le sénateur de la Sarthe a estimé que "tant que le deuxième tour n'est pas passé, on ne relâche pas la pression".
"On n'a pas changé d'état d'esprit depuis le début de la campagne", a-t-il affirmé, confiant cependant avoir été "conforté par les sondages et conforté par le premier tour" de la présidentielle.
Souvent cité comme favori pour Matignon en cas de victoire du candidat UMP, M. Fillon a souligné qu'il y avait "plein de Premiers ministres possibles".
C'est dimanche soir ou lundi matin que le président de la République pourra apprécier la situation et faire son choix", a-t-il ajouté.
François Fillon a dénoncé "l'erreur" de Ségolène Royal de présenter comme "dangereuse" la candidature de M. Sarkozy, affirmant que la France n'était "pas en guerre civile".
"Chacun doit défendre ses opinions avec conviction mais on n'est pas en guerre civile", a-t-il déclaré.
"Plus elle va continuer à agresser Nicolas Sarkozy, son caractère, sa façon d'être, plus elle va perdre des voix", a estimé le conseiller politique.
"Je pense que la gauche a fait une vraie erreur dès le début en diabolisant un homme qui défend des idéaux partagés par beaucoup de Français et qui ne permettront pas les violences qu'elle évoque".
Ségolène Royal a déclaré vendredi matin sur RTL "avoir la responsabilité de lancer une alerte par rapport au risque de la candidature" de l'ancien ministre de l'Intérieur, "par rapport aux violences et aux brutalités qui se déclencheront dans le pays".