François Fillon, lors d'un déplacement à Richelieu (Indre-et-Loire) a déclaré que «les besoins de financement des collectivités doivent être satisfaits pour leur permettre de mener à bien leurs investissements. C'est pourquoi j'ai décidé que la Caisse des dépôts mettrait en place une enveloppe de trois milliards d'euros pour financer des prêts aux collectivités locales de maintenant jusqu'à la fin de l'année».
Or, le dispositif qui va être lancé, toujours selon le Premier ministre «s'inspirera de celui que le gouvernement avait mis en place en 2008 et qui avait permis de satisfaire les besoins de financement des collectivités au moment où l'offre bancaire donnait des signes de tarissement ».
Il est clair que cette annonce est une des conséquences de la chute de la banque Franco-belge Dexia annoncé en début de semaine dernière.
D’ailleurs, son probable démantèlement va dans de nombreux cas impacter lourdement les collectivités qui avaient souscrit des prêts auprès de ce fleuron de la finance locale il y a vingt ans et devenu établissement bancaire franco-belge ensuite.
Il faut être
De nombreuses collectivités sont touchées par la crise bancaire liée aux emprunts toxiques et rencontrent donc des difficultés à emprunter et le comble est que le climat de méfiance vient de la part des banques !
Plusieurs associations d'élus s’en sont faites l’écho et ont à toutes fins utiles fait réaliser une enquête le mois dernier, en septembre.
Un banquier cité dans la fameuse étude regrette que «les collectivités n'épargnent rien » et justifie sa position frileuse à l’égard des clients n’ayant pas d’épargne mais les banques elles-mêmes ayant des fonds propres très largement insuffisants sont très mal placées pour donner des leçons en la matière ! En bref, ou le modèle économique pour lequel est sollicité un emprunt « tourne » et il ne doit pas y avoir d’obstacle, ou cela ne fonctionne pas et l’épargne se transforme alors en fonds propres qui se commuent rapidement en fonds perdus ...