Sarkozy a catégoriquement exclu "toute politique d'austérité".
Il a lancé qu'il avait le "devoir" d'aller "chercher tous les talents". Sarkozy n'a fait quasiment aucune annonce -si ce n'est que les stock-options pourront désormais "contribuer" à financer la protection sociale- mais pendant près d'une heure, alternant cajoleries, un peu, et fermeté, souvent, il a martelé sa ligne politique, bien décidé à n'en pas changer.
Mais "être fidèle aux fondateurs de la Vème, ce n'est pas garder comme dans du formol une Constitution dont on ne modifierait aucune des virgules", a-t-il lancé, citant plusieurs fois le général de Gaulle.
S'agissant de la réforme des institutions, redoutée notamment dans les rangs gaullistes, il s'est voulu rassurant: la Vème République n'est pas en danger, a-t-il dit en substance.
Depuis plusieurs semaines, la grogne montait chez certains élus, comme l'ont montré les récentes journées parlementaires de l'UMP, à Strasbourg, avec au banc des accusés: l'ouverture à gauche et la réforme institutionnelle à venir.
Pour l'ouverture de la session parlementaire, le président de la République a réuni l'ensemble des députés et sénateurs UMP et Nouveau Centre (ex-UDF), comme il l'avait déjà fait le 20 juin, après les législatives, pour leur présenter les grandes lignes des réformes à venir.
Une séance de coaching qui visait à remonter le moral des troupes: "je me sentais orphelin à Strasbourg, je repars ragaillardi", a affirmé le député Jacques Remiller.
Tout en assurant sa majorité de son "estime" et de son "affection", le président lui a fait la leçon: "je suis conscient du devoir qui est le mien mais je vous demande d'être conscient du devoir qui est le vôtre".
A l'inverse, les chiraco-villepinistes sont restés sur leur faim: "rien de nouveau" pour Jean-Pierre Grand, qui s'est exclamé: "peut-être qu'il va nous annoncer une Grenelle de la majorité".