Didier, architecte en chef des Monuments Historiques.
Le programme prévoit, outre la réhabilitation du quadrilatère historique, la réalisation de 330 appartements dont 72 qui seront aménagés dans la partie classée Monument Historique (prix moyen de 8.500 €/m² hors parking), la restauration de la chapelle existante qui retrouvera son lustre originel et qui deviendra un espace culturel géré par la Ville de Versailles, la création d’une crèche, de locaux pour professions libérales et le siège de l’Académie de Versailles. Enfin, entièrement recréés, les espaces verts (10.000 m²) seront ouverts au public dans la journée.
109 appartements et 82 logements sociaux destinés principalement aux étudiants seront par ailleurs réalisés dans des petits immeubles neufs rue Richaud (prix moyen de 6.500 €/m² hors parking).
Enfin, 67 appartements prévus dans la 2ème tranche, seront construits le long de la rue du Maréchal Foch.
Le chantier qui associe la restauration d'un ouvrage classé Monument Historique avec la construction d'appartements neufs est tout à fait exceptionnel.
La réhabilitation de l'ancien Hôpital Royal qui s'étalera sur trois ans va permettre de requalifier et de redynamiser une zone urbaine majeure de Versailles, située entre la gare Versailles Rive droite et le quartier Notre-Dame.
Commencée en 1781 sous la direction de l'architecte Charles-François Darnaudin, la construction de l'Hôpital Royal de Versailles s'est étalée sur près de 80 ans, ne s'achevant qu'en 1859. D'abord modeste « maison de charité », tenue par les Filles de Saint-Vincent de Paul sous Louis XIV, l'hôpital a accueilli des malades jusqu'à la fin des années 1970.
Au XXe siècle, avec l'accroissement des besoins de l'hôpital, de nouveaux bâtiments ont été construits mais, cette fois, sans aucun plan d'ensemble imposé. Il en a résulté une grande confusion dans l'organisation générale de l'hôpital et une hétérogénéité des constructions. Simultanément, le quadrilatère historique a subi toutes sortes de transformations visant à augmenter la surface disponible et à mettre aux normes les installations techniques. Après le transfert des activités hospitalières vers le site de Mignot en 1981, Richaud allait connaître de longues années d'abandon.