Enjeu : La loi impose l'accessibilité des bâtiments publics d'ici à 2015 et ces travaux en grande partie sont à la charge des collectivités locales.
Cette étude fait donc apparaître le coût téel des travaux nécessaires de mise en accessibilité, l'objectif étant de sensibiliser les communes, principales concernées, les départements et régions pour "démarrer au plus vite", selon l'expression de Gérard Bayol, directeur général de Dexia.
Car sur les 650.000 établissements recevant du public, qui doivent se rendre accessibles aux handicapés d'ici à 2015, 173.000 sont gérés par les collectivités locales, dont 158.000 par les communes (13.000 par les départements, 2.000 par les régions).
"Pratiquement aucun bâtiment n'est totalement accessible puisque la plupart ont été construits avant la loi", estime Jean-Pierre Serrus, directeur d'Accèsmétrie, dont la base de données (3.700 diagnostics réalisés) a servi pour l'étude.
Pour mesurer l’état d’avancement de ce chantier de l’accessibilité, DEXIA a réalisé une enquête auprès d’un peu plus de 300 collectivités locales de plus de 5 000 habitants au mois de juin 2007.
• Moins de 50% des communes de plus de 5 000 habitants avaient créé leur commission d’accessibilité,
• Moins de 20% d’entre elles avaient initié un état des lieux,
• Moins de 10% d’entre elles avaient réalisé une évaluation budgétaire des travaux à réaliser.
Il reste donc beaucoup à faire à 7 ans de l’échéance fixée par la Loi. "L'objectif est réalisable, mais il est indispensable de programmer les travaux", souligne Loïc Chapeaux, chef du service des études économiques de la FFB, qui a annoncé que la Fédération allait créer des formations spécialisées sur la mise en accessibilité sur l'ensemble de la filière des métiers du bâtiment.
D’ailleurs, certains travaux d’accessibilités sont déjà pris en compte dans le budget d’amélioration d’un bâtiment, fait remarquer Loïc Chapeaux qui estime par ailleurs que le coût des mises en accessibilité «est amené à diminuer avec le phénomène de l’économie d’échelle : à l’horizon 2020, on peut penser que ces travaux seront 20% à 30% moins cher».