"Cette mobilisation a payé et malgré la difficulté qu'a eu ce gouvernement à reconnaître son erreur, cette mesure très largement contestée a enfin été retirée. Pourtant, plus d'un millier de personnes, jeunes étudiants et lycéens pour la plupart, ont été traduites devant la justice dont près de trois cents ont été jugées en comparution immédiate", soulignent les quatre syndicats.
"Des témoignages convergent pour dénoncer l'arbitraire qui a présidé à de nombreuses arrestations", poursuit le communiqué.
"Dans ces conditions", selon les quatre organisations, "la justice n'est pas rendue sereinement et la volonté de faire du chiffre conjuguée aux consignes de fermeté données par le garde des Sceaux fin mars ne garantit en rien que les auteurs de dégradation ou d'atteintes aux personnes soient réellement jugées, et laisse planer un doute important sur la culpabilité réelle des personnes déférées devant les tribunaux".
Les fédérations demandent "l'arrêt des poursuites engagées contre les militants anti-CPE et le vote d'une loi d'amnistie à cet effet".
Le 28 juin dernier, c'est le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault qui avait demandé l'amnistie de ces jeunes, dans un courrier adressé au président Jacques Chirac.