Une page d’histoire se tourne, le Mont retrouve un peu de sa quiétude et de son paysage d’antan.
Nouvel accueil, nouvelle approche
Le nouveau parc de stationnement, situé à 2,5 km du rocher, abondement paysagé et de capacité équivalente (4 500 places), doté d’un bâtiment d’accueil et de services, sera le nouveau point de départ des visiteurs.
Dans un premier temps, le parcours se fait à travers un large espace aménagé de chemins piétonniers qui convergent vers le barrage et la place de départ des navettes qui mèneront jusqu’au Mont. La fin du parcours, à pieds ou en navettes, offre une vue largement ouverte sur la baie et les grands chantiers à l’œuvre (dragage et curage du Couesnon, réalisation du futur accès).
À partir de 2014, le cheminement se poursuivra sur un nouvel itinéraire : une digue prolongée d’un pont-passerelle réservant de larges espaces aux piétons et une voie de circulation aux navettes.
Transports et déplacements : à pied, à cheval ou en navettes !
Depuis la place des navettes, les Passeurs, navettes réversibles gratuites, rejoignent le Mont en 6 minutes environ. Des « Maringotes » (véhicules hippomobiles), à impériale, sont aussi à disposition pour un parcours de 15 minutes au pas d’une paire de chevaux de trait.
Des minibus à la demande (7j/7 et 24h/24), nommés « Montoises » facilitent les déplacements des personnes à mobilité réduite, des montois et salariés depuis le parc de stationnement. Des bus relient également la gare de Pontorson au Mont, aux horaires d’arrivées-départs des trains.
Les modes doux trouvent aussi leur place dans ce nouveau dispositif : les cyclistes disposeront de places gratuites dans le parc de stationnement et près du barrage, les marcheurs profiteront des cheminements piétons arborés et d’une étape sur le barrage du Couesnon, ouvrage d’art du désensablement et lieu de contemplation déjà adopté par plus de 200 000 visiteurs en 2011.
Inscrit avec sa baie au patrimoine mondial de l’UNESCO, le Mont-Saint-Michel attire chaque année 2,5 millions de visiteurs du monde entier. Ce chef d’œuvre est aujourd’hui menacé. Petit à petit, la mer recule, terre et pré salés progressent. Un parking de 15 hectares au pied des remparts du Mont Saint-Michel dénature le paysage maritime.
Pour que ce trésor reste préservé pour les générations à venir, l’Europe, l’Etat français et les collectivités normandes et bretonnes ont décidé d’agir ensemble.
Le rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel est une opération à vocation durable. Elle vise à restaurer profondément le paysage qui sert d’écrin à l’un des hauts lieux du patrimoine de l’Humanité et à renouveler l’approche du site, dans l’esprit des traversées.
De 2011 à 2014, s’entrelacent les « grands travaux ».
Les visiteurs seront les témoins privilégiés de chantiers rares mettant en œuvre des matériels et des techniques spécifiques pour réussir le défi engagé depuis 2006. Une motivation pour venir et revenir au Mont Saint-Michel et voir son paysage environnant évolué progressivement. Tout sera mis en œuvre pour les accompagner et les informer le long de leur nouveau parcours d’approche, et en toute sécurité.
Barrage sur le Couesnon : contempler le Mont et la baie
Depuis sa mise en service en mai 2009, il redonne progressivement au Mont son caractère maritime altéré depuis plus d’un siècle. Les premiers effets des lâchers d’eau du barrage sont déjà perceptibles et confirmés par des mesures scientifiques régulières.
Au-delà de sa fonction hydraulique, le barrage constitue une étape incontournable dans le nouveau parcours touristique d’approche du Mont Saint-Michel. C’est un ouvrage d’art au traitement architectural soigné et un lieu d’accueil du public. Il valorise le site et offre au visiteur le temps de la découverte avant de rejoindre le village et l’abbaye.
2012, un nouvel accueil et de nouveaux parcours de découverte
Nouvel accueil, nouvel accès, nouveaux modes de transport, tout a ainsi été repensé pour préserver la baie et s’assurer que le Mont reste accessible à tous les publics. (Cf. informations ci-avant et sur www.accueilmontsaintmichel.com
2014, des ouvrages d’accès discrets dans le paysage
À partir de 2014, le cheminement se poursuivra sur un nouvel itinéraire entre le continent et le rocher. Une nouvelle digue (1085 mètres) sera prolongée par un pont-passerelle sur la partie finale du parcours (760 mètres au-dessus des grèves avant d’arriver au pied des remparts). Un gué (120 mètres) permettra d’accéder au village toute l’année, en dehors de quelques heures par an, lors de coefficients exceptionnels supérieurs à 110. Le Mont redeviendra épisodiquement une île, au milieu de son écrin d’eau. Le temps sera alors venu de détruire la digue-route du XIXe siècle, un acte symbolique qui marquera la fin des grands travaux et le rétablissement concret du Mont Saint-Michel dans son environnement maritime.