"Dans le cadre des dispositions prévues par le pacte d'actionnaires [ d'EADS ], l'Etat a autorisé la Caisse des dépôts à procéder à cette acquisition" notifie le procès-verbal d'une réunion de la commission de surveillance de la CDC en date du 12 juillet 2006.
Ce document contredit en partie les propos de l'ancien ministre de l'économie Thierry Breton, entendu vendredi par la commission des Finances du Sénat qui a affirmé que l'Etat n'avait pas été informé des modalités de ventes de ces titres, et qu'il avait appris "par la presse" l'acquisition d'une partie d'entre eux par la Caisse des dépôts.
La Caisse des dépôts est un établissement financier public qui finance le logement social. Une partie de ses bénéfices alimente le budget de l'Etat, mais elle est censée être indépendante du pouvoir politique, selon la loi qui l'a fondée en 1816.
A ce jour, elle a perdu 200 millions d'euros dans l'opération EADS, suite à la chute du cours en Bourse de l'action du constructeur franco-allemand pendant l'été 2006 et consécutivement aux problèmes de retard de livraison de l’A 380.