Dans ce rapport de dix pages remis jeudi au ministre des Finances Christine Lagarde, Bertrand Schneiter affirme qu’à aucun moment les fonctionnaires de Bercy n’ont eu connaissance des difficultés rencontrées dans la fabrication de l’A380.
Bref, indique le rapport d’enquête, « cette note ne comporte aucune indication faisant apparaître que l’APE (Agence des participations de l’État) disposait d’informations qui auraient dû être portées à la connaissance du marché» .
Seule une seconde note remise au ministre le mois suivant aborde le problème d’Airbus. Le rapport évoque la simple présence dans cette seconde note d’« une mention spéciale sur la lourde exposition d’EADS au programme A380 dont le succès conditionne fortement les résultats futurs, comme l’indiquent les comptes».
Donc, là non plus, il n’est fait mention d’aucune information privilégiée que l’État aurait choisi d’ignorer pour laisser les groupes Lagardère et EADS vendre leurs actions au cours le plus élevé en mars 2006.
Le rôle de la Caisse des dépôts
Autre conclusion de l’Inspecteur général des finances : Bercy n’a pas joué de rôle dans la décision de la Caisse des dépôts et consignations de racheter au prix fort 2,5% du capital d’EADS lors de leur vente par le groupe Lagardère.
La commission d’enquête du Sénat, qui poursuit de son côté ses investigations sur le rôle de l’État dans cette affaire, auditionnera Arnaud Lagardère le 25 octobre prochain.