violences commises par les forces de l’ordre sur les manifestants pacifiques en gare d’Anduze le 21 janvier dernier, parmi lesquels des personnes âgées et des maires ceints de leur écharpe tricolore. Cette réponse injustifiable et visiblement inadaptée à la situation comme l’attestent les témoignages, ne peut que porter préjudice à l’image de la gendarmerie qui s’honorerait à tirer les conséquences locales de cette incroyable et inqualifiable réaction.
L’AMRF ne peut cautionner l’utilisation de gaz lacrymogène pour régler une situation qui a pour origine un différend entre élus n’ayant pas la même vision de l’évolution de la coopération intercommunale qui les concernent. Le climat délétère qui règne entre la communauté d’agglomération du Grand Alès et la 2C2A Communauté de communes rurales et contigüe, illustre malheureusement les difficultés annoncées des conséquences de la réforme territoriales dans la redéfinition des périmètres de coopération.
L’AMRF rappelle qu’elle défend le principe constitutionnel de libre administration des communes et milite pour une intercommunalité volontaire. L’AMRF apporte son soutien aux élus de la Communauté de Communes Autour d’Anduze (2C2A) qui refusent d’être absorbés par la communauté d’agglomération du Grand Alès et dénoncent les manœuvres qui n’ont d’autre objet qu’une volonté à peine dissimulée d’expansion.
Il est à craindre que les tensions vécues actuellement par ces élus du Gard ne se généralisent dans le cadre des CDCI futures où les conflits de rapports de force et les velléités de concentration des pouvoirs et d’hégémonie des échelons supérieurs seront la règle, alors que seuls, une véritable concertation dans le respect des élus et des aspirations de la population, la qualité du projet de coopération sont de nature à créer un climat favorable à la démocratie locale et au développement territorial.