Tout particulièrement, la Ministre du Budget a souhaité la mise en œuvre d’une « Révision générale des politiques locales », ciblant ainsi une nouvelle fois les collectivités locales et les recrutements opérées par ces dernières.
L’APVF souligne que la Cour des Comptes, dans son rapport 2010, a souligné les efforts des collectivités locales - des communes tout particulièrement – pour maîtriser leurs dépenses de personnel. L’APVF rappelle à cet égard que l’essentiel des recrutements opérés par les collectivités locales a répondu à des transferts de compétences ou à des désengagements de la part de l’Etat qu’il a bien fallu compenser (police municipale, instruction des cartes d’identité et des passeports biométriques…).
Elle s’étonne que le principe constitutionnel de libre administration des collectivités territoriales soit à nouveau bafoué, alors même que les collectivités locales respectent à la lettre la « règle d’or » et ne connaissent pas de déficit de fonctionnement. La gravité de la situation économique et des finances publiques impose tout au contraire un autre langage et une autre attitude que la stigmatisation permanente des collectivités locales de la part d’un Etat qui ne semble pas en situation de pouvoir donner des leçons de bonne gestion.
L’APVF en appelle une nouvelle fois au dialogue et à la concertation entre l’Etat et les collectivités locales. Face au risque de récession économique, il parait plus que temps de s’asseoir à une même table pour discuter des moyens d’enrayer une telle dégradation.
Concernant la mise en œuvre de la RGPP, qui se traduit le plus souvent par une véritable régression de la présence de l’Etat dans les territoires, l’APVF propose le concept d’optimisation des politiques publiques qui aurait le mérite d’en finir avec le côté mécanique et discriminant de la RGPP.