« C'est une excellente nouvelle », se réjouit Jean-Léonce Dupont, président de la Fédération des Entreprises publiques locales (FedEpl) et vice-président du Sénat. « Ces plaintes auront finalement permis de mieux graver le dispositif Spl dans le marbre du droit communautaire. Je n'avais aucun doute, car, en concertation avec les parlementaires à l'origine de cette loi et les principaux interlocuteurs à Bruxelles, la Fédération des Epl avait pris toutes les précautions nécessaires pour garantir l'euro-compatibilité des Spl ».
Cette décision de la Commission européenne s'inscrit dans la droite ligne de l'avis de l'Autorité de la concurrence du 24 novembre 2011, alors saisi par EGF-BTP, le Syndicat professionnel des Entreprises générales de France. Jean-Léonce Dupont voit plus loin en ajoutant : « Les Spl sécurisées, c'est toute la gamme des Epl qui se voit confortée. Je ne suis pas surpris qu'il y ait eu quelques incompréhensions autour de la naissance des Spl. Je souhaite que tous les partenaires professionnels comprennent l'intérêt de la démarche de la FedEpl lors des futurs développements de la gamme Epl, aussi je prendrai des initiatives en ce sens ».
Pour mémoire, les Spl sont des sociétés anonymes présentes dans de nombreux pays de l'Union. Elles sont détenues à 100 % par les collectivités locales qui peuvent leur confier directement des missions en étant dispensées de mise en concurrence dans la mesure où les Spl ne travaillent que pour leurs actionnaires, sous leur contrôle et sur leurs territoires. Moins de 3 ans après le vote de leur loi fondatrice à l'unanimité du Parlement, on recense déjà plus d'une centaine de Spl en activité, ce qui atteste de la rapide appropriation par les élus de ce mode d'intervention attendu de longue date.