Acteurs privés et publics, régionaux, nationaux et internationaux, fédérés par l’Association Française de la filière (AFHyPaC) et sous l’égide du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie vont élaborer, sur la base de données partagées, des scénarios de déploiements synchronisés de véhicules et de stations hydrogène, en faisant apparaître les bénéfices et les coûts de cette transition. Les résultats obtenus seront publiés fin 2013.
Cette démarche française, dans la continuité des initiatives « H2 Mobility » en Allemagne et Grande-Bretagne, entre autres, est financée par les acteurs eux-mêmes et par l’Union Européenne dans le cadre du projet HIT (Hydrogen Infrastructure for Transport). Elle se met en place alors qu’un projet de Directive Européenne, visant à favoriser l’usage de carburants alternatifs comme l’électricité et l’hydrogène, est actuellement examiné par le Parlement et le Conseil européens.
Dans un contexte d’urbanisation croissante, les véhicules électriques à technologies batterie et/ou pile à hydrogène, personnels, collectifs ou utilitaires, constituent une solution attractive et durable qui permet de réduire à zéro les émissions de CO2 et de particules polluantes, et de diminuer significativement les nuisances sonores dues au transport. Pour les véhicules de forte puissance ou effectuant de longs trajets, la solution hydrogène et pile à combustible est un complément à la solution batterie seule, qui est actuellement en cours de démarrage en France.
Si nous voulons réussir la transition énergétique, notamment dans le domaine de la mobilité, nous devons miser sur les technologies de demain. L’hydrogène peut révolutionner le monde des transports, mais aussi celui du stockage de l'énergie. Cette étude s’inscrit donc pleinement dans le cadre du débat national sur la transition énergétique. Nous devons accélérer les expérimentations dans ce domaine, la mise en place d'une réglementation adaptée et des modèles économiques porteurs.
« Cette étude française va apporter une vision globale du marché et de l’opportunité de l’électro-mobilité hydrogène à l’horizon 2030 ; mais surtout, elle comprend un volet spécifique sur la phase de démarrage du marché à partir de 2014. Nous pensons qu’un démarrage qui passe par les flottes captives et la livraison urbaine zéro émission est la bonne stratégie », déclare Fabio Ferrari, PDG de Symbio FCell. « Cette approche unique et très pragmatique renforce notre stratégie de prolongateurs d’autonomie pour véhicules utilitaires. Nous apporterons au consortium toute notre expertise de nature à accélérer le déploiement d'une mobilité propre, non polluante et sans CO2. »