L'article 55 de la loi de Solidarité et renouvellement urbain (SRU) de décembre 2000 impose aux communes de plus de 3.500 habitants (1.500 en Ile-de-France) un quota de logements sociaux de 20% des résidences principales.
A défaut, les élus doivent s'acquitter d'une amende de 152,5 euros par logement manquant.
Sur les 742 communes déficitaires, le premier bilan triennal souligne que 180 villes comptent toujours moins de 5% de logements locatifs sociaux, a souligné Jack Lang dans l'exposé des motifs, citant en exemple le taux de 1,34% à Neuilly-sur-Seine, où le président de l'UMP Nicolas Sarkozy était maire.
Pour M. Lang, comme les villes hors-la-loi préfèreront toujours payer des amendes et puisque les peines pécuniaires n'effaient pas, il faut viser individuellement les maires coupables. "Il faut mettre les élus face à leurs responsabilités (...), tout élu qui refuse de respecter les objectifs de la loi SRU doit être déclaré inéligible", a-t-il fait valoir.