En vingt ans, Le Plessis-Robinson, 26000 habitants - ville à caractère historiquement social depuis
près d’un siècle avec l’Office HBM (Habitations à Bon Marché) de la Seine - a radicalement changé de
visage : l’ancienne “Cité-dortoir” à l’uniformité fonctionnaliste, sans placettes, ni commerces, ni même
“bistrot du coin” - a disparu au profit d’ un “Village-Jardin d’ïle-de-France” où la nature, l’esprit de quartier, la convivialité et la valorisation du patrimoine, composent le nouveau tissu urbain. Le logement social (50%), réhabililté ou majoritairement recontruit, est entièrement intégré et ne se distingue plus dans le nouveau paysage architectural et les “Jardins familiaux d’Antan” ont repris vie et gagné du terrain...
Le Plessis-Robinson a bâtit son identité nouvelle sur un choix délibéré “d’Architecture Classique
contemporaine immergée dans la nature”, tout en puisant ses sources à travers son histoire sociale et
festive (Les fameux dimanches aux Guinguettes nichées dans les arbres où “Le Tout Paris” s’encanaillait !) les jardins familiaux... les premières “Cités-jardins”..., et son Patrimoine architectural du Moyen-Âge aux Années trente, aujourd’hui restauré et fonctionnel.
En 1989, Philippe Pemezec, 33 ans, est élu maire de la commune sur la passion qu’il dédie à cette ville et les projets de réurbanisation qu’il compte réaliser. Ayant vécu la majeure partie de sa jeunesse
dans une cité H.L.M des faubourgs de Granville, il en connait la réalité brutale et acquiert une expérience professionnelle en tant que responsable de l’antenne HLM des Hauts-de-Seine pour la ville de Bagneux, 10000 logements sociaux à gérer. Les travaux débutent dès 1990 avec le soutien du Conseil général des Hauts-de-Seine qui vote un programme de 104 millions d’euros sur huit années pour réaliser de “Grosses Réparations” sur le grand ensemble.
En 2008, Le Plessis-Robinson a largement réalisé son ambition de reconstruire une ville sur une
commune de banlieue. La ville compte autant de logements sociaux qu’en 1989 (5500), répartis dans
un meilleur équilibre entre privé et public (50% de logements sociaux) à travers une nouvelle forme
de mixité urbaine à travers la même “Architecture classique”. Après avoir réussi à créer un centre ville
ex-nihilo, après avoir gagné le pari de faire revenir le commerce de proximité, la Municipalité s’est
lancée dans une démarche novatrice d’accession sociale à la propriété. Architecture “douce” et
“classique”, centralité, mixité sociale, accession à la propriété,... autant d’ingrédients qui contribuent
à constituer la ville de demain.
Fondé en 1982 par l’architecte belge Philippe Rotthier, ce prix triennal, unique en son genre, récompense des oeuvres qui s’inscrivent dans la continuité de la tradition européenne de conception de villes. Il a pour objectif de promouvoir l’excellence dans la composition et la construction de nouveaux quartiers et vise à valoriser le génie européen, autour de la matrice fondamentale des villes traditionnelles : “le quartier qui intègre les différentes composantes de la vie urbaine.”