Le syndicat majoritaire entend obtenir du gouvernement un plan qui prévoit l'installation d'au moins un portique de sécurité dans chaque juridiction et le recrutement du personnel nécessaire à son utilisation.
L'USM appelle par ailleurs les magistrats à "exercer leur droit de retrait lorsqu'ils estimeront que leur sécurité n'est pas assurée" dans leurs tribunaux".
Ce mouvement fait suite à une intervention du Premier ministre, François Fillon, qui a relancé l'idée d'une réforme de la carte judiciaire française. Les deux principaux syndicats de magistrats ont mal accueilli cette déclaration en estimant que ce dossier n'avait rien à voir avec celui de la sécurité.
Le président de l'USM (Union syndicale de la magistrature, majoritaire), Bruno Thouzellier, souligne que le problème de la sécurité dans les tribunaux a déjà fait l'objet d'un rapport en 2003 sous le précédent gouvernement, resté lettre morte.
Le budget de la justice française pour 2007, (6,3 milliards d'euros soit 2,34% du budget de l'Etat), est un des plus faibles de l'Europe des 27.