Ils demandent au 1er Ministre, Jean-Marc Ayrault, de réunir sans délais l’ensemble des élus et acteurs concernés afin de dégager des pistes sérieuses permettant de tenir les engagements pris par l’Etat.
Au-delà des tendances politiques, la Seine-et-Marne devient ainsi le premier Département francilien à exprimer en séance publique un refus manifeste des préconisations du rapport de Pascal Auzannet sur le calendrier de réalisation du projet Grand Paris Express. Bien qu’ils prennent acte de la revalorisation globale du coût du Grand Paris Express, les élus n’acceptent pas la remise en cause des accords passés il y a deux ans entre l’Etat, la Région, et les Départements franciliens. Celle-ci est inacceptable, pour trois raisons majeures :
- Tout d’abord, elle décale la possibilité offerte aux Seine-et-Marnais de rejoindre facilement le Val-de-Marne et ses pôles d’attractivité (Créteil ou Orly) et rend impossible la connexion du RER E (desserte de Tournan-en-Brie) et de la ligne P (dessertes de Coulommiers et Provins) à la future gare de Bry-Villiers-Champigny du futur Grand Paris Express.
- Ensuite, elle fragilise grandement le rayonnement du cluster de la ville durable de la Cité Descartes à Champs-sur-Marne, dont le développement répond à des enjeux d’intérêt national et international, notamment dans le cadre de la nouvelle stratégie pour l’export présentée par la Ministre du commerce extérieur, Nicole Bricq.
- Enfin, de telles orientations ne permettraient plus de favoriser l’indispensable désaturation de la ligne A du RER, pourtant la plus fréquentée d’Europe. La motion souligne également l’importance du projet de la gare du Mesnil-Amelot qui a vocation à favoriser le rabattement de tout le secteur du Grand Nord Seine-et-Marnais, qui reste à ce jour totalement enclavé et qui subit les désagréments de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle sans profiter suffisamment de ses atouts et de son dynamisme. Enfin, les élus ont tenu à réaffirmer solennellement leur attachement à la réalisation de l’ensemble des tronçons du Grand Paris Express approuvé en 2011, et plus particulièrement son tronçon sud reliant Pont de Sèvres à Noisy-Champs, son Arc Grand Est reliant Noisy-Champs à Saint Denis Pleyel, son tronçon Nord reliant Le Bourget RER au Mesnil-Amelot, comme sa ligne orange reliant Champigny et Noisy-Champs à Rosny-Bois-Perrier et Saint-Denis Pleyel. Pour Vincent Eblé, Sénateur et Président du Conseil général : « Il est absolument fondamental de ne pas sacrifier la cohérence et l’ambition du projet du Grand Paris Express pour des raisons budgétaires de courte vue. Ce projet d’envergure est fondamental pour l’avenir des transports en Ile-de-France, et demeure plus que jamais une réponse pertinente pour sortir de la crise. »