Près de 16 ans après l'accident de l'A320 d'Air Inter Lyon-Strasbourg, le 20 janvier 1992, qui avait provoqué la mort de 87 personnes, et fait neuf blessés, les circonstances et les causes présumées seront à nouveau évoquées. L'appareil s'était écrasé le Mont Sainte-Odile alors qu'il se trouvait en approche de l'aéroport militaro-civil de Strasbourg-Entzheim.
Six prévenus (cinq responsables d'Airbus, d'Air Inter et de la direction générale de l'aviation civile et un contrôleur aérien) vont comparaître pour homicides et blessures involontaires, devant la cour d'appel de Colmar qui siégera dans la cour d'assises.
Ils ont tous été relaxés en première instance par le tribunal correctionnel de Colmar alors que le ministère public avait requis des peines de prison avec sursis pour quatre d'entre eux et suggéré la relaxe pour deux autres. Le tribunal avait en revanche retenu la responsabilité civile d'Airbus et Air France (pour Air Inter), les deux sociétés devant indemniser les victimes.
Très insatisfaites de ce jugement, Echo, l'association qui regroupe nombre de familles de victimes, Airbus et Air France ont fait appel sur le plan civil, pas pour les mêmes raisons, bien sûr.
Par ailleurs, seul habilité à le faire, le parquet avait fait appel sur le volet pénal.