D'après Inrix, à l'échelle mondiale, l'engorgement du trafic a reculé de 15% par rapport à l'an dernier. Mais pas en France, où il a même légèrement augmenté par rapport à 2010. "L’engorgement du trafic routier est un indicateur économique excellent" explique cependant Jim Bak, Directeur Communication et Marketing chez INRIX. "Cela nous montre si les gens vont au travail, si les entreprises livrent des produits, et si les consommateurs dépensent". Car au final, les pays les plus touchées par la crise sont également ceux où l’engorgement de la circulation a le plus reculé. -49 % au Portugal, -25% en Irlande, -15% en Espagne et -12% en Italie. Les autres pays sont concernés mais de manière moins nette. Ainsi, l'engorgement du trafic routier a baissé de 8% en Allemagne l'an dernier, de 7% aux Pays-Bas et de 3% en Belgique. Il est resté stable en France avec un léger bond de +1%, même si sur les 5 premiers mois de l'année 2012, le repli atteint les 3%.
En France, les conducteurs perdent en moyenne 36 h par an dans les bouchons, autant qu'en 2010. Mais à Paris, 4ème ville d'Europe la plus encombrée derrière Milan, Bruxelles et Anvers, ce temps perdu grimpe à 58 h par an. Viennent ensuite Lyon et Bordeaux avec 45h et 44h perdues dans les bouchons. Puis arrivent Toulouse, Grenoble, Toulon, Strasbourg, Nantes, Rennes et Caen (30h par an). Tous les automobilistes constatent que le pire jour pour circuler dans ces villes est le vendredi et le meilleur, le lundi.
Pour conclure, signalons que c’est à Strasbourg que les automobilistes ont observé le plus important recul du trafic routier (-6h par an), suivi de Paris (-3 h), alors que les automobilistes de Tour ont observé la plus importante croissance du trafic routier, perdant 3 h de plus dans la circulation en 2011 qu’en 2010. Ils sont suivis par ceux de Rennes et Nantes (+2 h).