Jean-Marc AYRAULT invente la « Métropole light ». Il doit répondre à l’attente sur les transports !
Au lieu d’une grande ambition pour la Métropole francilienne, les annonces du Gouvernement, révélées par la presse, constituent une formidable prime à l’immobilisme. L’Ile-de-France est en retard sur la Province, où de vraies Métropoles, construites sur la base des Communautés d’Agglomérations, reprenant les compétences des Conseils Généraux, mènent des actions structurantes, centrées sur une politique des transports ambitieuse.
Au contraire, ici, c’est le plus petit dénominateur commun qui l’emporte. Une « réforme petit bras », triomphe du conformisme et de l’absence d’ambition. Ce que Lyon, Nice et de grandes villes de Province réussissent, le Gouvernement Ayrault l’interdit par avance en décrétant la « Métropole Light », sans enjeu et sans ambition !
C’est la conséquence du marchandage entre le Maire de Paris et le Président de la Région : une vision étriquée de la Région Capitale. On est loin de l’ambition du Grand Paris et du concept de « Ville Monde ».
J’ai envie de dire au Gouvernement : « Ouvrez les yeux : la compétition entre les capitales mondiales existe ; vous nous condamnez par avance à la perdre ! ».
Cet accord de circonstances se fait sur le dos des Franciliens : une gouvernance condamnée à l’impuissance, c’est le surplace en matière de transports. Aucun progrès n’est annoncé sur la gouvernance et l’organisation du système de transports en Ile-de-France, pas de vision claire et efficace de la mobilité, de la transition écologique (transport de marchandises, lien entre les transports ferrés et le bus…). La principale préoccupation des Franciliens est contournée !
Mercredi, le Premier Ministre devra être clair et annoncer des décisions de financement sur le phasage du réseau Express du Grand Paris. Les élus ne se contenteront pas de phrases générales sur le besoin de revoir un projet qui est à l’arrêt depuis plus de six mois déjà. La Gouvernance, même « light », ne doit pas servir de prétexte à enterrer les transports.
Sur le logement, la réforme est en trompe l’œil : Paris veut imposer à la banlieue de construire plus pour préserver les beaux quartiers. Le maire socialiste de la capitale exporte les Parisiens qu’il ne peut ni ne veut loger.
Croire qu’augmenter le nombre de logements construits passe par un « nouveau machin », c’est se tromper lourdement. Il faut accompagner les villes qui construisent et promouvoir une « densification raisonnée » qui passe par un véritable accompagnement de l’Etat en matière d’équipements.
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Vincent Capo-Canellas
Sénateur de la Seine-Saint-Denis
Maire du Bourget