- permettre une diversification de l’activité des viticulteurs (nul n’ignore que ces derniers connaissent depuis plusieurs années de grandes difficultés à vivre de leur production),
- professionnaliser la filière oléicole,
- atteindre l’objectif d’obtention de l’AOC « Huile du Roussillon ».
1 million d’euros va donc être investi par l’Institution Départementale dans ce plan sur quatre ans (2008-2012) et le Président de l’AFIDOL a fait remarquer que les P.O. était le seul département de France à proposer un plan aussi structuré et « intelligent ». Le seul autre département ayant pris une mesure en faveur de l’oléiculture est le Var, mais elle se limitait à une aide à la plantation.
Après le gel terrible de 1956, la culture de l’olivier avait déserté les P.O. ; petit à petit l’olivier refait son apparition, preuve en est son retour dans « le domaine public » (rond-point, avenues…). Il existe sur notre territoire un moulin à huile Départemental, basé à Millas.
Tous les professionnels présents se sont accordés à dire que l’on ne vit pas de la production de l’huile d’olive (en tous les cas, pas ici), c’est une culture de complément, et en particulier pour les viticulteurs. Aujourd’hui, dans les P.O., ce sont 80 tonnes d’huile d’olive qui sont produites (3% de la production méditerranéenne) et on a estimé un potentiel de 400 tonnes, dont 100 seraient produites en AOC.
L’objectif n’est pas de faire dans le rendement, mais dans la qualité, fabriquer un produit qui ne se trouvera nulle part ailleurs. Le Président du Syndicat a d’ailleurs fait remarquer que les P.O. possède des terroirs qui permettent de produire une huile d’olive de grande qualité et, d’autre part, l’olivier est une culture tout à fait compatible avec la vigne puisqu’elles sont besoin toutes deux de sols plutôt rocailleux.
Les élus ont choisi d’inscrire à ce plan départemental des aides pour maximum 3 hectares d’oliviers, encore une fois pour rester dans le complément et dans la qualité (2000 euros par hectares et par an pour la plantation et la rénovation avec un objectif de 100 hectares par an). Il prévoit également d’aider à la professionnalisation de la filière oléicole puisque ce n’est pas parce que l’on ne produit pas beaucoup que l’on ne doit pas le faire avec professionnalisme !