Pour le Président du Conseil général, ce vote constitue un acte politique majeur : « véritable monstre à deux têtes, le conseiller territorial n’a cessé d’être critiqué par les élus et leurs associations, et pour cause : rien ne le justifiait, y compris le faux argument avancé par la droite des économies sur les indemnités des élus.
Cette avancée politique suppose pour les conseils généraux d’inventer un nouveau mode de scrutin qui devra donner plus de légitimité et de cohérence territoriale à la représentation politique dans nos départements».
Prenant acte des multiples inégalités du système de scrutin actuel (déséquilibre permanent dans la représentation hommes/femmes, inégalités démographiques entre cantons, manque patent de renouvellement…), Vincent Eblé soutient depuis plusieurs mois l’idée d’un scrutin binominal à deux tours, qui permettrait de concilier à la fois les exigences de proximité, de parité, de diversité, et de renouvellement des élus des territoires.
Pour rappel, le scrutin binominal consiste à proposer aux électeurs lors des élections cantonales un "ticket" obligatoirement composé d'un homme et d'une femme.
Contrairement au système actuel où le suppléant n’est appelé à siéger que pour remplacer définitivement le ou la conseiller(e) général(e) titulaire en cas de décès ou de démission, ce nouveau mode de scrutin ferait ainsi siéger les deux membres titulaires en permanence au sein de l’Assemblée départementale. Ils auraient chacun un(e) remplaçant(e) du même genre. Dans le même temps, le nombre de cantons serait divisé par deux, et redécoupés pour un meilleur équilibre démographique de la population – et donc du nombre d’électeurs – des cantons.
Dans le cadre du congrès de Toulouse du Parti Socialiste, Vincent Eblé, avait d’ailleurs déposé une contribution thématique proposant la mise en place d’un scrutin binominal majoritaire à deux tours pour les prochaines élections cantonales. Ce texte avait été signé par un grand nombre d’élus, parmi lesquels Claude Bartholone, Président de l’Assemblée nationale, Yves Krattinger, Sénateur et Président du Conseil général de Haute-Saône, ou encore Claudy Lebreton, Président de l'Association des Départements de France (ADF) et Président du Conseil général des Côtes d'Armor.