"Jusqu'à présent il existait des tarifs différenciés selon le quotient familial, qui va jusqu'à la gratuité dans certains cas. Mais certaines villes sont revenues sur ce principe, préférant la notion de franc symbolique (0,15€ par repas et par enfant), mettant en avant la notion de dignité humaine", explique Christian Hébert, président de l'Association nationale des directeurs de restauration municipale (ANDRM).
Le reste "revient à la charge de la collectivité et des contribuables dans le cadre d'une justice redistributive, d'une équité sociale et d'une solidarité inter générationnelle", ajoute le président de l'ANDRM.
Cette décision "sociale juste" des deux maires a été applaudie par l'Unicef jeudi. L'organisation internationale milite depuis plusieurs années pour un accès égal des enfants à la cantine.
Ces mairies font savoir que la gratuité des cantines coûtera globalement 1,1 million d'euros aux deux villes mais elles soulignent qu'à côté de ce manque à gagner des économies seront dégagées, pour 600.000 euros. La fin des facturations et frais administratifs, par exemple, permettra à Drancy d'économiser 100.000 euros et au Bourget 30.000 euros.
"Nous créons un droit à un repas équilibré, quotidien et gratuit", a plaidé le maire du Bourget (12.000 habitants), Vincent Capo-Canellas.
Cette mesure, qui concerne quelque 3.000 enfants, est une "mesure sociale juste", a fait valoir Jean-Christophe Lagarde, député-maire de Drancy, qui juge "faussement social" le système basé sur les quotients familiaux.