Trois Pétrus (bordeaux) de 1989 ont été vendus chacun 4.000 euros.
Un Pétrus de 1988 a également été vendu 2.500 euros, ce qui constitue un "record mondial" pour ce millésime, a-t-on précisé de même source.
Ces grands crus avaient été acquis par la Ville de Paris quand Jacques Chirac en était le maire.
Au total, les trois quarts des bouteilles de la cave constituée sous les mandats de Jacques Chirac et Jean Tiberi ont ainsi quitté les sous-sols de l'Hôtel de Ville, conformément aux "directives" du socialiste Bertrand Delanoë, qui avait promis "de réduire les frais de réception".
Après avoir conquis la mairie en 2001, le nouveau maire avait également porté plainte pour détournements présumés de "frais de bouche" sous la municipalité Chirac, affaire qui s'est soldée par un non-lieu.
Aujourd'hui, nous favorisons "les cocktails debout", et donc le champagne, insiste Nicolas Milosevic, chargé de protocole à la mairie.
"Servir dix bouteilles de Petrus lors d'un repas, c'est mettre 25.000 € sur la table, et ce n'est pas forcément très raisonnable", renchérit M. Maratier.
Autre raison avancée côté mairie : une crue soudaine de la Seine pourrait détruire à jamais ces trésors.
Explication qui ne convainc pas Bernard Bled, secrétaire général de la mairie de Paris sous Jacques Chirac et Jean Tiberi et à l'origine de cette fantastique sélection de vins. "La crue n'est pas l'ennemi des crus" ironise-t-il, regrettant que "l'on vende le vin des Parisiens".
Outre les Châteaux Ausone, Cheval Blanc, Latour et autre Mouton Rothschild pour les amateurs les plus fortunés, des flacons accessibles aux portefeuilles moins garnis passeront sous le marteau, comme ces lots de 12 bouteilles de Morgon-les-Charmes (Beaujolais) mis à prix 48 € ou ceux de 18 bouteilles de Deschartrons, un Bordeaux blanc, à 16 €.