Crispations à gauche, frustrations à droite
Or, l'étude évoque un "péage cordon en zone centrale semblable à celui mis en place à Londres en février 2003" (21 km2 où les usagers payent 11,7 €, les habitants bénéficiant d'un rabais de 90%).
Il est aussi question d’un péage sur le système autoroutier francilien, un péage dans la zone centrale délimitée par l'A86 et s'appliquant uniquement sur le réseau des voies rapides.
Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë a estimé que "nos voisins de droite comme de gauche ne seraient pas contents du tout" au moment où la capitale essaie de "tisser des relations fortes" avec les communes limitrophes, via la conférence métropolitaine.
Pour sa part, Jean-Paul Huchon, président PS de l'Ile-de-France et président du STIF (Syndicat des transports d'Ile-de-France), a vu lundi dans cette idée "une échappatoire de l'Etat" et "un aveu d'impuissance" face au financement des transports en commun.
Parallèlement, pour Pierre Mansat, adjoint (PCF) de M. Delanoë chargé des collectivités territoriales, un "péage à l'entrée de Paris n'a pas de sens". "A la fois du point de vue symbolique et de l'efficacité, cela me semble assez inapproprié".
"Proportionnellement, les Parisiens qui travaillent en banlieue sont plus nombreux que les banlieusards qui viennent travailler à Paris, dont 60% utilisent les transports collectifs.
Si on suit cette logique, cela voudrait dire que le péage urbain soit aussi à la sortie de Paris", ajoute M. Mansat.
Même Françoise de Panafieu, candidate UMP à la mairie de Paris, estime qu'un "péage aux portes de Paris n'est pas possible".
En revanche, elle est prête à discuter d'un "éventuel péage interne sur les quartiers centraux", "après consultation des Parisiens".
Dans le même ordre d’idées, le député UMP de Paris, Pierre Lellouche, va plus loin en préconisant sur la question un référendum local.