En effet, l’UNICEF, principal acteur de terrain pour sauver, protéger et éduquer les enfants à travers le monde, a besoin du soutien massif du public (gouvernement, société civile, secteur privé, etc.) pour combattre l’inacceptable. Imaginée par l’agence BETC, cette campagne choc, déclinée par le biais d’un spot TV, d’un spot radio, d’annonces presse et de l’affichage, frappe en plein cœur et en appelle à la conscience de chacun, avec un message fort « Quand un enfant meurt, on dit qu’il va au paradis. Quand 7 millions meurent, on appelle ça l’enfer ».
Globalement, les cinq principales causes de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans sont la pneumonie (18%), les complications prénatales (14%), la diarrhée (11%), les complications pendant et après l’accouchement (9%) et le paludisme (7%). Les enfants ont également plus de risques de mourir avant leur cinquième anniversaire s’ils naissent en milieu rural, dans un milieu pauvre ou si leur mère n’a pas reçu d’éducation de base. À plus grande échelle, la violence et la fragilité politique (la fragilisation de la capacité de l’État à maintenir des fonctions de base) contribuent également à un taux élevé de mortalité des moins de 5 ans.
Chez les enfants de moins de 5 ans, quatre décès sur dix surviennent lors du premier mois. Chez les enfants qui survivent au premier mois, la pneumonie, la diarrhée et le paludisme sont les principales causes de mortalité. Les maladies infectieuses représentent presque deux tiers des décès chez les moins de 5 ans. Plus d’un tiers des décès sont imputables à la sousnutrition.
Objectif : Parvenir à 20 décès pour 1 000 à l’horizon 2035
Des efforts colossaux restent à faire pour la survie de l’enfant. Bon nombre de pays sont parvenus à conserver un fort taux de réduction de la mortalité des moins de 5 ans sur plus de deux décennies, et plus de la moitié entrent désormais dans la catégorie des pays à faible mortalité. Dans certains pays à mortalité très élevée, il s’annonce extrêmement difficile d’obtenir un taux de mortalité inférieur à 20 décès pour 1 000 naissances vivantes. Des efforts plus importants sont particulièrement nécessaires dans les pays très peuplés où la mortalité est élevée.
Les solutions pour y parvenir
Outre les facteurs médicaux et nutritionnels, des améliorations dans d’autres domaines - éducation, accès à de l’eau propre et à un assainissement adéquat, alimentation adéquate de la mère et de l’enfant, protection de l’enfance et autonomisation des femmes - renforceront aussi les perspectives de survie et de développement de l’enfant.
Des solutions peu couteuses existent et sont accessibles, comme les vaccins contre la rougeole, la polio et le traitement préventif de la transmissiondu VIH de la mère à l'enfant ; les sels de réhydratation orale et le zinc pour traiter la diarrhée ; les antibiotiques contre la pneumonie ; et l'ocytocine qui évite à la mère le risque d'hémorragies mortelles pendant et après l'accouchement. Le traitement de la malnutrition a lui aussi fait d'immenses progrès, tant à travers la connaissance des mécanismes de la maladie, que dans l'apparition de nouveaux produits thérapeutiques.
Sauver des vies ne repose pas uniquement sur des interventions de santé. L'accès à l'eau et à des installations sanitaires améliorées, le lavage des mains avec du savon, l'allaitement maternel exclusif, une meilleure nutrition pour les mères et leurs bébés sont essentiels pour diminuer le nombre inacceptable de décès parmi les femmes et les enfants.