La statue, en granit, avait été cassée lors de la Révolution, puis reconstruite, avant d'être enterrée par l'abbé Alfred Le Roy, curé de Châteaulin, qui décida de la remplacer par une vierge en plâtre, plus pudique.
Les gens du coin avaient beaucoup de dévotion pour cette Madone", commente l'actuel curé de la paroisse, le père Jean Andro.
Dans le nord du département, on avait même interdit de danser", explique Dominique Doaré, premier adjoint au maire de Châteaulin.
Dimanche dernier, plusieurs centaines de Finistériens ont profité d'une journée portes ouvertes pour découvrir celle dont l'histoire s'est transmise de génération en génération et qu'ils espèrent revoir lors du prochain grand Pardon, le premier dimanche de juillet.
"Elle est très jolie, plus belle que celle qui l'a remplacée", commentent Anna et Jean-Louis, tous deux âgés de 85 ans, qui connaissaient l'histoire de la vierge.
Marie-France Le Cann est à l'origine des recherches grâce à sa grand-mère qui lui avait raconté l'histoire de la vierge ensevelie. "Elle m'a dit : elle est enterrée à côté de l'autre".
"Je ne la trouve pas si impudique que l'on a dit. Selon Mme Le Cann, le remplacement de la statue ne fit pas, à l'époque, l'unanimité et de vieilles "dévotes allèrent jusqu'à prédire que le jour où l'on descendrait la statue de son trône, le tonnerre gronderait et réduirait les profanateurs en cendres".