L'ancien président de la commission d'enquête sur l'affaire d'Outreau reproche à la ministre l'instauration de "la responsabilité pénale des personnes démentes", "une reprise en main autoritaire de la magistrature, notamment du parquet" et surtout le fait de vouloir faire "passer au forceps une réforme de la carte des tribunaux".
Selon le député de l'Isère, la réforme de la carte judicaire est nécessaire mais la garde des Sceaux "la fait à l'envers". "Il fallait d'abord redéfinir les missions de chaque juridiction et l'organisation judiciaire dans son ensemble et ensuite seulement adapter la carte des tribunaux".
Mme Dati "devrait voyager un peu moins et dialoguer un peu plus. Je ne vois pas ce que cela apporte à la justice française de dîner à la Maison Blanche ou dans les palais officiels de Pékin", assène-t-il en référence aux voyages à l'étranger de la ministre à l'occasion des déplacements présidentiels de Nicolas Sarkozy.