"Vous êtes à un moment en responsabilité et on vous apporte les éléments d'une menace contre les intérêts internationaux de la France, ses intérêts économiques. Et bien, j'ai demandé des vérifications et à aucun moment j'ai demandé quelque chose d'autre. C'est pour cela je ne saisirai pas la cour de justice de la République bien que j'ai agi dans le cadre de mes fonctions parce que j'estime que je suis comme n'importe quel citoyen", a-t-il expliqué.
"Je répondrai à toutes les questions qui me seront posées", a-t-il assuré avant d'être de nouveau entendu par les juges, mi-septembre. "Je n'ai rien à cacher mais je veux surtout que la justice puisse agir rapidement ".
"J'ai consacré trente ans de ma vie au service de mon pays. Aujourd'hui, je vis la suspicion et ma famille, mes proches en souffrent", a expliqué Dominique de Villepin, évoquant les perquisitions à son domicile.
Dominique de Villepin a été entendu fin juillet par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons qui enquêtent sur une possible conspiration politique.
Soupçonné d'avoir participé à une manipulation visant à nuire à Nicolas Sarkozy à l'aide des faux listings de la société Clearstream, il a fait appel du contrôle judiciaire qui lui a été imposé et qui prévoit le versement d'une caution de 200.000 euros ainsi que l'interdiction de rencontrer les protagonistes désignés de l'affaire ainsi que l'ancien président Jacques Chirac.