Les nouveaux éléments désignent notamment l'ex-chef du gouvernement comme étant à l'origine de la rencontre secrète en 2004 entre Jean-Louis Gergorin ancien vice-président d'EADS et le juge Renaud van Ruymbeke qui devait recevoir par la suite, anonymement, mais en réalité de la part de M. Gergorin, des listings Clearstream truqués.
Selon l'une des sources proches du dossier, l'envoi des listings à la justice est évoquée dans une "note informatique" du général comme une idée émanant de l'ex-premier ministre. En outre, selon France Info qui livre les mêmes informations mercredi soir, la note contenue dans l'ordinateur du général Rondot laisse apparaître que l'idée de l'envoi des listings à M. van Ruymbeke aurait été suggérée à la demande du président de la République Jacques Chirac.
Selon une autre source proche du dossier, Jean-Louis Gergorin aurait dit à Imad Lahoud mis en cause dans le dossier - qui l'a rapporté au général Rondot - que Dominique de Villepin lui avait demandé sur ordre de Jacques Chirac d'adresser les listings à la justice. "Jean-Louis Gergorin aurait reçu instruction de Dominique de Villepin, elle-même formulée par le président de la République, de +balancer+ Nicolas Sarkozy", précise France Info qui cite une partie de la note.