L'ancien premier ministre a lui-même pris l'initiative de cette annonce sous la forme d'un communiqué, publié hier en fin de matinée. Depuis la semaine dernière et la révélation de nouvelles notes du général Rondot indiquant que Dominique de Villepin aurait donné des instructions à Jean-Louis Gergorin afin qu'il transmette les faux listings de Clearstream au juge Van Ruymbeke, plus rien n'empêchait l'engagement des poursuites.
Il semble toutefois probable que l'ex-chef du gouvernement ne répondra pas, le 27 juillet, aux questions des deux juges. Ministre des Affaires étrangères puis ministre de l'Intérieur, au moment des faits en 2004, Dominique de Villepin a affirmé, dans son communiqué, avoir « agi strictement dans le cadre de (ses) fonctions de ministre » démentant une nouvelle fois « toute implication pénale dans ce dossier ».
En clair, Dominique de Villepin devrait demander la saisine de la Cour de justice de la République (CJR), seule habilitée à juger un ministre dans l'exercice de ses fonctions.
L'affaire a connu hier un nouveau développement. Dans un extrait de procès-verbal publié par Paris Match, le général Rondot affirme avoir détruit des notes impliquant Dominique de Villepin après avoir « obtenu l'accord » de ce dernier.
Ces notes ont finalement été révélées par une expertise judiciaire de l'ordinateur de l'ex-officier de renseignement. Ce sont elles qui ont conduit les juges à mener plusieurs perquisitions chez l'ancien premier ministre.