Alors que les jeunes Européens s'initient de plus en plus tôt aux langues étrangères, l'Europe revendique et plébiscite sa richesse linguistique. Une richesse qui ne va pas sans causer quelques complications à Bruxelles et à Strasbourg. 23 langues officielles, ce sont autant de versions pour la plupart des documents officiels, sans compter les dizaines de combinaisons nécessaires pour traduire d'une langue vers toutes les autres.
Actuellement, pas moins de 4.000 interprètes et traducteurs travaillent pour la Commission, le Conseil et le Parlement européen. Et comme toutes les combinaisons ne sont pas toujours possibles, de plus en plus souvent, les interprètes passent par une langue-relais, essentiellement l'anglais. Paradoxalement, l'anglais a ainsi tendance à devenir la langue dominante dans une Europe qui joue pleinement le jeu de la diversité.