Même son de cloche du coté de Claudy Lebreton, Président de non moins puissante Association des Départements de France (ADF), plaidant, lui aussi, «pour la réforme de la fiscalité locale» et ceci non seulement en son nom mais aussi au nom de M. Alain Rousset, président de l'Assemblée des régions de France (ARF). Delon l’élu socialiste des Côtes-d’Armor, « il ne faut pas se focaliser uniquement sur la dépense publique, mais aborder également la question des recettes, les fiscalités nationales et locales actuelles étant inadaptées, injustes et illisibles. Il convient aussi de prendre garde à ne pas transférer, sous couvert de désendettement, la dette publique des administrations vers la dette privée des ménages». Et pan !
Ils sont unanimes les représentants des élus et donc légitimement les porte-parole d’une décentralisation aboutie : il vaut mieux refondre que réformer la fiscalité.
Bref, ensemble ou séparément et sans grande nuance les uns par rapport aux autres, ils prônent sans détour la « rupture », une rupture qui, sans précaution oratoire ni épistolaire qui serait loin d’être « tranquille » !
Doit-on, pour autant, en conclure que toutes ces personnalités sont « sarkozystes » ? Pas du tout ! Si l’on peut éventuellement prêter cette préférence au maire de Lons-le-Saulnier, il est évident que ni le président des départements et pas davantage celui des régions n’ont de raison objective d’abonder dans le sens du candidat de l’UMP.
Alors qu’en conclure ? Simplement que Nicolas Sarkozy met le doigt là où il faut, qu’il a identifié non seulement les racines du mal mais, plus loin et plus concrètement, a d’ores et déjà aligné les propositions idoines pour résoudre ces problèmes qui se posent et s’aggraveront encore davantage si rien n’est fait avec l’énergie et la célérité requises.
Ce billet n’est nullement un plaidoyer pour le candidat « chouchou des sondages » mais plutôt un hommage rendu à la méthode pourtant décriée. L’époque n’est plus aux subtils ajustements dont les effets se feraient sentir au bout de deux voire trois mandats des uns ou des autres. Le monde change. Il va vite. Désormais, la seule et unique solution va dès lors consister à s’inscrire dans une logique de rupture pour une politique active de réformes indispensables et réclamées depuis bien longtemps.
La « soupe » que nous servent certains sur la précarité ou encore le pouvoir d’achat n’a plus aucun sens puisque les maux qui sous-tendent hélas cette réalité pour des millions de nos compatriotes ne trouveront de solutions que grâce à une volonté politique sans faille et surtout une adhésion populaire massive qui transcende les clivages politiques. C’est la carte que joue, avec succès pour l’instant, M. François Bayrou, prônant l’ouverture et n’excluant pas la mise en place d’une grande union nationale pour un vrai « plan Marshall » social, économique et politique. C’est aussi, au nom du rassemblement, ce que propose M. Sarkozy mais à la condition qu’il soit suivi dans ses propositions pour le redressement de la France et le mieux-être des Françaises et des Français.
Tous deux ont raison. Il faut briser les carcans qui nous immobilisent. Il faut rompre avec nos traditions séculaires de clivages désormais surannés. L’un comme l’autre peuvent en avoir les moyens. Plus que leurs concurrents et avec davantage de soutien populaire.
Nous le voyons cette fois de manière très concrète : l’élection présidentielle va peser, lourd, dans les collectivités locales de toutes tailles car la politique de l’Etat à leur endroit, notamment fiscale, conditionnera l’avenir de nos villes, de nos départements et de nos régions, au nom d’une République solidaire et moderne qui, d’une certaine manière, tournera le dos à la Constitution de 1958 …