D’où l’idée de créer le « Parti Démocrate », initiales : P D
S’agissait-il d’un clin d’œil à Al Gore ou encore Bill Clinton qui, outre-Atlantique, surent durant huit années conserver la haute main sur
S’agissait-il, en lui prêtant cette intention, de créer les conditions d’une recomposition du paysage politique avec à gauche, un parti démocrate à l’américaine et, à droite, un parti républicain ?
S’agissait-il enfin de ratisser large avec des initiales qui eurent, jusque dans les foyers les plus reculés, nourri des discussions sinon passionnées à tout le moins endiablées ?
Il ne faut jamais sous-estimer son adversaire et c’est donc sans doute s’inspirant de cette maxime de bon sens que le 3ème homme du 1er tour de l’élection présidentielle a décidé de se placer en orbite pour 2012 en créant sa station orbitale pourtant loin d’être géostationnaire !
En effet, quel intérêt avait-il à créer ce qui, à la veille du second tour de la présidentielle 2007, devient le « Mouvement Démocratique » ? Comme si, au passage, tous les autres mouvements ne l’étaient pas ?
Sa stratégie, c’est désormais clair comme de l’eau de roche, est personnelle et à la dimension de son ego.
Il devrait pourtant savoir qu’il ne suffit pas d’être populaire pour rassembler une majorité de Français ! Demandez donc à Michel Rocard. Faites en de même à tous ces personnages qui ont marché les trente dernières années par leur honnêteté, leur probité, mais qui n’ont jamais pu accéder à la magistrature suprême.
M. Bayrou, depuis le temps, devrait savoir qu’il est plus efficace et plus rapide de partir avec un fonds de commerce existant plutôt que de le créer !
Il prend là un risque semble-t-il mal calculé qui, ne serait-ce qu’au mois de juin, pourrait lui coûter fort cher.
Mais c’est son choix. Respectons-le. Il attirera quelques courants de sympathies sans doute mais, faute de moyens et soutiens suffisants, ce P D devenu, en une nuit, M D pourrait bien le renvoyer à son métier de base, celui d’enseignant universitaire …